[Cycle «Travail des GDV»] - #1 "Travailler comme les Gadjé ?" : recomposition des activités économiques et salarisation des Gens du voyage

Dans les représentations, les activités économiques des Gens du voyage sont généralement abordées sous l'angle du travail indépendant et de la poursuite d'activités traditionnelles. Cette approche partielle de la diversité de leurs pratiques économiques, et notamment le peu d'attention porté à leur recours au salariat, amènent à minorer les dynamiques de changement et les processus d'acculturation dans lesquels s'inscrivent ces personnes.

Pour débuter l'année en beauté, nous vous proposons un cycle "Travail des Gens du voyage", afin d'aborder la question de l'emploi des Voyageurs sous différents angles et par divers retours d'expérience :

• 1# - Jeudi 11 janvier : "Travailler comme les Gadjé ?" : recomposition des activités économiques et salarisation des Gens du voyage

• 2# - Jeudi 8 février : Chantiers d'insertion, interim' et autres contrats pour faciliter l'insertion professionnels des Voyageurs
  

• Par ailleurs, un 3# temps vous est proposé : il s'agit d'un webinaire de la communauté "Insertion", exceptionnellement ouvert à "GDV" :
  Mardi 16 janvier : Expérimentation France Travail : témoignages des CD Nord et Bouches-du-Rhône

Premier webinaire - jeudi 11 janvier :
(re)Découvrons la thèse de Mickaël GUERIN (docteur en sociologie et responsable "pôle formations" à la FNASAT), soutenue en 2021 et intitulée "Travailler comme les Gadjé ? : recomposition des activités économiques et salarisation des Gens du voyage".

Loin des lieux communs et des stéréotypes éculés, Mickaël Guérin nous montrera que les « Gens du voyage » ont toutes sortes d'activités professionnelles, et ce malgré les nombreuses barrières qui se dressent devant eux.

A travers une enquête qu'il a mené auprès de Voyageurs adultes, majoritairement allocataires du RSA, il a déconstruit les représentations stéréotypées qui envisageaient les Voyageurs comme des "inactifs ou passifs", ou s'adonnant uniquement à des activités économiques illégales.

Mickaël GUERIN démontre que, malgré leur position au bas de l'échelle sociale qui influence et limite leurs choix d'activités économiques, les Gens du voyage savent s'adapter et se réinventer en permanence, pour faire face aux évolutions réglementaires et aux exigences institutionnelles de contractualisation.