[Table ronde] Démocratie participative - démocratie représentative, quelle cohabitation ?

Les citoyens souhaitent participer de plus en plus à la vie publique … La démocratie représentative est pourtant un système politique dans lequel ils reconnaissent à une assemblée restreinte le droit de les représenter à travers les élu(e)s.

Ce « bien commun » qu’est la démocratie va mal, en raison de la désaffection des urnes par les citoyens. Défiance à l’égard des politiques, insuffisance de la représentativité, sentiment d’être mal représenté, concentration des pouvoirs qui favorise la corruption … sont des explications souvent avancées.

L’engagement direct du peuple dans la décision publique peut-il redonner du souffle au système représentatif ?

D’après le baromètre du CEVIPOF de janvier dernier, plus de deux tiers des personnes sondées estiment que « le système politique fonctionnerait mieux si les citoyens étaient davantage associés aux grandes décisions politiques ».

Des modèles pragmatiques et éprouvés existent pourtant, impliquant les parties prenantes dès l’élaboration des politiques publiques, mais sont très largement méconnus.

Le recours à un énième rapport (Bernasconi en février 2022) permettra-t-il de rétablir la confiance des Français dans la vie démocratique ?

Trois propositions ont été formulées :

*Optimiser et améliorer les dispositifs participatifs existants, tant à l’échelle locale que dans certaines politiques publiques (environnement, santé),
*Structurer juridiquement et opérationnellement un champ autonome de la démocratie participative, comme il existe un champ de la démocratie sociale,
*Créer un véritable « cycle délibératif national » portant sur des politiques publiques touchant aux grandes transitions afin d’associer participation citoyenne et délibération des corps intermédiaires, tout en préservant les prérogatives du gouvernement et du législateur.

Pour en débattre : un sociologue, un universitaire et deux DGS vous attendent.

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