La scolarisation d’élèves sourds utilisant la langue des signes française Résumé du mémoire rédigé dans le cadre du master Scolarisation des Elèves à Besoins Educatifs Particuliers (SBEP) – sciences de l’éducation

L’inclusion sociale des personnes en situation de handicap est au coeur des préoccupations socio-politiques. L’un des enjeux est le fait d’agir au maximum sur l’environnement afin de rendre ce dernier le plus accessible et adapté à la personne concernée. Nous remarquons que, dans le cadre de la scolarisation des élèves sourds en France, de nombreuses données chiffrées montrent que les jeunes sourds utilisant la langue des signes sont pour une très grande majorité dans des dispositifs spécialisés et non dans leur établissement scolaire de référence. Des études nous démontrent également que, pour favoriser les interactions sociales et éviter l’isolement des élèves sourds en langue des signes, il semblerait important de les grouper sur un même lieu scolaire. Cette dernière donnée peut nous sembler un paradoxe apparent de l’éducation inclusive à l’heure de l’accessibilité pour tous au droit commun.

Ce temps d’échange proposé par la FISAF aura pour objectif de vous présenter l’étude exploratoire qui m’a permis de bâtir mon travail de mémoire. A partir d’entretiens menés avec des jeunes sourds âgés de 14 à 16 ans ainsi qu’un questionnaire à destination d’enseignants ayant travaillé avec des élèves sourds, il s’agit ici de valider ou non la nécessité de grouper plusieurs élèves sourds au sein d’un même établissement scolaire.

La question de la surdité, à travers deux visions, celle médicale et celle anthropologique, semble se discuter autour du questionnement : handicap ou simple différence ? parole à réparer ou langue signée à valoriser ? déficit sensoriel ou culture linguistique ? Quels seraient les leviers pour favoriser l’inclusion de tous les élèves sourds au-delà de leur langue première : oral ou langue des signes ?