Appropriation Temporaire des Friches Urbaines : Gouvernances et Retour d'expérience

Alors que nos territoires luttent contre l'étalement urbain et économisent l'espace en densitifiant leur tissu urbain, une nouvelle solution émerge : l'urbanisme temporaire.

En 2015, l'ADEME estimait en France 150 000 ha de friches disponibles. Une opportunité liée à une vacance, jusqu'ici vue comme un frein dans le développement d'un projet, mais qui depuis peu devient un moyen de gardiennage, d'entretien. En contre partie d'un loyer équivalent aux charges à bas-coût, de nouveaux usages se développent dans ces espaces. Berceau d'initiatives foisonnantes, les sites favorisent un dynamisme de territoire et une attractivité redorant la réputation de ces espaces abandonnés.

Recycleur d’espaces urbains, l’établissement EPF Nord- Pas de Calais mène des actions foncières autour de friches vacantes tout en développant une politique écologique. Elle favorise ainsi la biodiversité (favorable aux pollinisateurs sauvages) et l’impression de sécurité autour de ces sites en transition foncière.

Comment la mise en jachère végétale peut permettre la valorisation d’un bien en réserve foncière ?

Camelot EUROPE travaille en collaboration avec des propriétaires publics (Métropole de Lyon, EPF Poitou-Charentes) pour développer une protection par occupation de résidents temporaires. Un gagnant-gagnant pour les propriétaires publics, les riverains, et ces résidents.

Quels sont les leviers de cette nouvelle pratique ?

Les espaces urbains vacants ne s’arrêtent pas aux bâtiments. Places, ruelles, parking, impasses… Beaucoup d’espaces urbains peuvent être révélés en lui accordant un nouvel usage et un embellissement restant peu couteux.

Le collectif de la Pépinière travaille autour de sites abandonnés pour redynamiser des quartiers en manque de cohésion. Les résultats : des espaces estivaux aux allures de villages cassant la frontière crée par une voie rapide, une place publique délaissée réinventée en jardin collaboratif le jour et espace festif la nuit mais surtout une (ré) appropriation systématique de tous les riverains de leurs espaces (résidents de maison de retraite, SDF, habitants, employés …)

Comment intégrer efficacement les riverains ? Quelle gouvernance pour ces espaces de libre expression ?