Edito de Caroline Nisand
Directrice de la protection judiciaire de la jeunesse
Les Rencontres territoriales de la protection de l’enfance offrent une occasion précieuse de réunir les professionnels de la protection de l’enfance autour d’un temps de travail commun. A la fois lieu d’échange et de partage d’expériences, outil de dialogue et de décloisonnement entre les différents acteurs de la protection de l’enfance, elles permettent de fédérer les professionnels, de diffuser les bonnes pratiques et d’engager des pistes de réflexion au service de la protection des enfants.
Depuis plus de dix ans désormais, la direction de la protection judiciaire de la jeunesse s’investit aux côtés du Club ASE. La protection de l’enfance est, en effet, au cœur des missions de la direction de la protection judiciaire de la jeunesse et nécessite un dialogue régulier entre les différents acteurs de cette politique publique. Des instances telles que le Club ASE, qui réunissent départements, associations, institutions et administrations centrales, sont donc essentielles.
La DPJJ s’implique avec enthousiasme dans l’organisation, tous les deux ans, de cet évènement d’ampleur.
Pour la première fois, ces Rencontres donnent la parole aux premiers concernés, à travers des thématiques de travail construites autour de leurs réflexions, de leurs besoins, de leurs ressentis. Je me réjouis de l’implication de jeunes pris en charge par la protection judiciaire de la jeunesse, qui partagent bien souvent les mêmes parcours, les mêmes aspirations et les mêmes expériences que ceux accueillis par les services de l’aide sociale à l’enfance. En témoigne le théâtre forum proposé sur le thème du harcèlement, fléau contre lequel nous devons tous collectivement lutter.
La DPJJ est également mobilisée autour de nombreux projets en lien avec d’autres thématiques du programme, comme celle de la parentalité. Ainsi, elle vient notamment de conclure une convention de partenariat avec la Fédération nationale des écoles des parents et des éducateurs (FNEPE), qui vise à construire des collaborations locales et des plans de formation adaptés aux besoins spécifiques des professionnels. En outre, une recherche portant sur la parentalité des jeunes suivis en protection de l’enfance sera initiée début 2024, afin de documenter ses effets sur leurs parcours de vie et leur prise en charge institutionnelle tant au civil qu’au pénal.
J’encourage donc tous les professionnels, acteurs de cette politique publique, à participer à cette nouvelle édition. Je suis convaincue de la richesse des débats, qui permettra aux participants œuvrant dans les départements et à la DPJJ de confronter leur point de vue et nourrir leurs pratiques respectives dans l’intérêt de tous les enfants et des jeunes majeurs.
Caroline Nisand, Directrice de la protection judiciaire et de la jeunesse