Mieux se connaître et mieux faire ensemble : Visages d’en faces, le portrait dessiné et raconté au service des territoires et des organisations
Christine Boulanger a été consultante et chargée de développement pendant plus de 10 ans. Ces expériences en entreprise lui ont permis de mesurer combien nous connaissons peu les gens avec qui l’on travaille. Un constat à l’image de notre société, où le lien social est pourtant essentiel à notre santé individuelle et collective.
En 2015, deux événements qui n’ont rien à voir l’un avec l’autre changent la trajectoire de Christine : les attentats en France et un plan de licenciements lancé par le groupe de conseil dans lequel elle travaille. Lutter contre la tentation du repli sur soi, donner envie aux gens de se rencontrer, de prendre la mesure de l’intérêt de l’Autre : telle était la volonté de Christine quand elle crée Visages d’en faces.
Le portrait est un acte fort de reconnaissance. Dessiné, raconté, partagé, il devient outil de médiation pour fédérer des acteurs autour d’un projet créateur de valeur pour l’individu et le collectif. Invitation à se découvrir et découvrir l’autre autrement, il est à la fois personnel et collectif. Il dévoile la singularité des personnes et ce qui nous relie toutes et tous : la profondeur du regard et l’histoire personnelle ont des échos universels qui deviennent autant de leviers d’interactions authentiques.
Déclinée sous forme d’ateliers, d’expositions et de lectures à voix haute, Visages d’en faces est une approche du portrait dessiné et raconté qui facilite le dialogue et favorise l’engagement.
Christine travaille en entreprise et dans les territoires avec, selon les projets, des graphistes, écrivains, comédiens... Elle intervient également dans le monde de l’enseignement pour des ateliers et conférences sur la reconnaissance et la visibilité, l’empathie, l’intergénérationnel...
Côté collectivités territoriales, un de ses tout derniers projets voyage actuellement dans les rues de Paris : une exposition itinérante de 15 portraits dessinés d’agents et agentes de la propreté de la ville qui en compte 7500, accompagnés du récit de leurs métiers et de leurs parcours. Pour ce projet baptisé « Les coulisses de ma ville », Christine a rencontré chaque portraitisé pendant deux heures, pour faire connaître ce qu’ils font mais aussi qui ils sont. Les passants s’identifient dans chaque portrait qu’ils découvrent, avec l’impression de « rencontrer l’autre en chair et en os. »
Depuis, des habitants sont venus spontanément remercier des agents, leur expliquant avoir changé de regard sur leur métier qu’ils ne voyaient pas toujours d’un œil très positif. Ce projet a aussi permis de donner la parole à des agents qui n’auraient pas participé avec d’autres média – photo ou vidéo. Les participants et leurs collègues, qui se sentent bien représentés, prennent conscience de la richesse de leurs compétences. Ils ressentent beaucoup de fierté d’être mis en lumière d’une manière qui leur semble juste et apporte un autre éclairage sur leur travail.
D’autres projets ont permis des rencontres entre jeunes et seniors par exemple, autour de lectures à voix haute de portraits dessinés et racontés. Les portraits réalisés à l’issue d’ateliers collectifs retracent des souvenirs souvent en lien avec la commune où les personnes habitent. Les visages dessinés attirent le regard et humanisent le lieu où ils sont exposés. Les participants se découvrent des points communs, l’envie de mieux se connaître. Certains avaient eu un contact difficile dans d’autres circonstances et ont appris à s’apprécier à travers cette expérience. D’autres se sont portés volontaires pour des actions bénévoles.
Christine anime également des ateliers pour des équipes de travail, pour leur permettre d’échanger différemment sur leurs réussites et difficultés quotidiennes, de mieux comprendre et s’approprier des compétences comportementales comme l’empathie, et donner plus de sens dans leur métier au quotidien.
Le portrait tel que le conçoit Christine ne cherche pas à flatter des ego mais à développer une attention, une écoute de l’autre. Le dessin est la porte d’entrée. Un participant à un atelier raconte : « Dessiner l’autre m’a mis plus à son écoute, je me suis senti davantage concerné ».
Une meilleure connaissance de soi et des autres est nécessaire pour construire un collectif, s’engager et coopérer de manière efficace et sereine. L’attention, l’écoute et la sensibilité sont au cœur de l’approche Visages d’en faces.
Découvrez des exemples de réalisations sur le site de Visages d’en faces : www.visagesdenfaces.com. Pour nous contacter : contact@visagesdenfaces.com ou 06 66 86 52 37.
Publié le 08/03/2024