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Du mercredi 18 au vendredi 20 septembre 2024
LA ROCHELLE
14èmes Assises Nationales de la Biodiversité La nature, clé de voûte de l'humanité !

Invitez le vivant à la table des décisions à travers votre microparlement des vivants

De l’Équateur à la Nouvelle Zélande, des rives du fleuve Tavignano en Corse à celles de la Seine, naissent d'innombrables initiatives visant à faire reconnaître les droits d’une entité naturelle. Le droit d’exister, le droit de remplir ses fonctions écologiques essentielles, le droit d’échapper à toute forme de pollution ou dégradation, le droit, aussi, d’être défendue en justice …

Ce mouvement de fond qui se déploie aux quatre coins du monde est le symptôme - ou le remède possible - d’une double crise d’un même monde : l’effondrement de la biodiversité et la perte de confiance dans les instances démocratiques. 

Parce qu’il est impossible d’isoler ces deux crises,
Parce que la crispation du débat public sur les questions écologiques se fait toujours plus intense,
Parce que la proclamation des droits du vivant ne suffit pas,
Parce que la voix des vivants ne doit pas être reconnue uniquement dans le conflit,

Expérimentons localement des instances décisionnelles qui s’attachent à considérer nos attachements et dépendances au bon fonctionnement de nos écosystèmes. 

Bousculons la perspective d’une autonomie du politique par rapport au vivant, et renégocions la distribution de la parole sur nos territoires.

Aussi, le dispositif expérimental des microparlements des vivants se propose de faire vivre des instances inédites sous la forme d’assemblées citoyennes locales où chacun et chacune serait formé·e à la représentation d’une espèce ordinaire (mulet, syrphe, frêne...) dans un groupe chargé d’assurer la préservation et/ou la restauration d’un milieu (zone humide, un trait de côte, une prairie ouverte, un bois, une friche urbaine, etc.). Une manière d’échanger et de délibérer qui permettrait de considérer les intérêts et les besoins de ces milieux, de nous interroger collectivement sur nos impacts sur la biodiversité, de parlementer autour de cas concrets et d’opérer des arbitrages en pleine connaissance des services écosystémiques rendus par ces espaces et espèces. 

Si le microparlement des vivants ne prétend pas apporter une réponse définitive à cette double crise, ce dernier est une proposition concrète et inédite pour inscrire, dans nos réalités administratives, un mouvement de fond qui considère le vivant comme objet et sujet de nos politiques publiques territoriales.

Ce dispositif est porté par l’association Démocratie Ouverte, l’agence de design Vraiment Vraiment et la Banque des Territoires.

Pendant plusieurs semaines, nous avons mené des ateliers de co-conception avec des élu·e·s, des agent·e·s, des professionnel·le·s de l’écologie, etc pour préciser les contours et les modalités de fonctionnement de cette instance inédite. Près de 10 étapes ont été définies collectivement pour donner un cadre précis à l’expérimentation. 


Parmi ces étapes, le recrutement des habitant·e·s, des élu·e·s et agent·e·s qui composent cette assemblée, puis la définition du mandat de ce microparlement et des différents rôles que tiennent les membres au sein de l’instance. Puis vient le temps de la formation et l’acculturation des membres aux enjeux locaux de la biodiversité : des balades sensibles, un enseignement sur le fonctionnement écologique des milieux, l’observation de certaines espèces animée par des naturalistes chevronnés. Vient ensuite l’attribution d’une espèce ou d’un milieu pour chacun·e des membres qui se voient confiés la mission de porte-parole du vivant. Dès lors, c’est en tant que citoyen·ne et porte-parole d’une entité vivante que les membres formulent des propositions et participent à la co-décision publique au sein du micro-parlement.

Outre ces dix étapes décrites succinctement ici, trois principes majeurs structurent la démarche : 
     - La valorisation de tous les savoirs et de toutes les formes d’acquisition de ces savoirs - et notamment par les pratiques artistiques - pour construire la décision : savoirs naturalistes, savoirs administratifs, savoirs sensibles, etc;
     - Le tirage au sort pour forcer l’inclusion de citoyen·ne·s tenu·e·s trop longtemps éloigné·e·s des débats publics et des processus de décision ; 
     - La co-décision comme principe directeur et méthodologie afin de faire évoluer les modalités actuelles de prise de décision en faveur du consensus.

La première étape de notre démarche s’est concrétisée dans un guide méthodologique conçu pour les élu·e·s et agent·e·s. Ce guide a été pensé pour s’adapter aux besoins et aux moyens des collectivités. L’expérimentation se veut suffisamment plastique pour permettre à chaque élu·e et agent·e de se saisir du dispositif en autonomie ou, si besoin, de faire appel à une ingénierie que Démocratie Ouverte et Vraiment Vraiment peuvent apporter. 

Suite à une première diffusion de ce guide, nous travaillons en effet à la concrétisation de cette expérimentation avec la volonté de tester le dispositif du microparlement sur diverses typologies de territoires.

Pour en savoir plus ou participer à l’expérimentation, vous pouvez vous rendre sur le site des microparlements : https://biodiversite-administrative.fr/microparlements/ ou nous contacter à contact@biodiversite-administrative.fr

Retrouvez-nous les 18 et 19 septembre aux assises de la biodiversité sur le stand de la Banque des Territoires. 
Nous vous proposons d’explorer ce dispositif lors de l’atelier "Microparlements des espaces naturels : vers une démocratie locale du vivant" le jeudi 19 septembre de 14h00 à 15h00 en salle Tadorn (70 personnes). 
Enfin, nous serons aussi présents ponctuellement sur le stand central “Place publique”.



Publié le 21/08/2024